L'église Saint Martin date XIIe et XVIe siècle , la nef et le coeur de l'église romane subsistent , ainsi que les deux chapelles . Le tableau central représente une nativité aux teintes pastels, plutôt naïve ainsi que deux statues de St Martin et St Louis. Dans le coeur on peut remarquer un bel ensemble monumental du début du 18ème siècle: un maître -autel en bois polychromé, un grand tabernacle avec des statuettes en bois doré, un rétable en pierre polychromée dont les bas reliefs et le statuaire sont d'origine.

Deux autres rétables 18ème , avec bas reliefs polychromés, accostent l'entrée du choeur. L'un représente une vierge à l'enfant, l'autre St Sébastien.

Dans la chapelle de gauche , dite chapelle de Ste Anne et à côté des fonds baptismaux, une croix en pierre blanche, malheureusement très mutiliée.On pouvait jadis voir la vierge , un croisillon et sur l'autre face, un saint ( probablement St Jean ) avec trois animaux difficiles à déterminer à ses pieds, la date 1517 ( en chiffres arabes) et les initiales S.J. ( en caractères romains) . Mais lettres et chiffres sont modernes, l'Abbé Angot l'apprit de l'ouvrier même qui se permit cette fantaisie.

Face à la porte d'entrée de la chapelle et scellé dans le mur, un grand tableau en ardoise (0.80 X 0.75) qui est en forme de coeur, portant le blason d'un comte et divisé de haut en bas par une ligne droite, comme les deux volets d'un dyptique. Ce tableau, soigneusement gravé, contient en français du 16ème ou du commencement du 17ème le texte des dix commendements de dieu donnés à Moïse, sur le mont Sinaï (d'après l'Exode) . La seconde table s'achève par un texte de St Matthieu et  d'un autre de l'Ecclésiaste .

Ce Décaloque est un objet très rare , il n'en existerait que deux en Mayenne ( Ambrière et Pommerieux ) .

A côté de ce Décalogue est exposé un récipient en granit, avec une petite rigole et des poignées sculptées ( visages mutilés). D'époque médiévale, ou au plus -tard du 15ème siècle, il servait à recueillir l'eau.

De l'autre coté du Décalogue, une cloche datant de 1647 et qui comporte l'inscription suivante :

"Noble et discret Hullin, religieux sacristain de l'abbaye de Saint Aubin d'Angers et prieur, m'a fait faire l'an 1647 et nommer Marie par Noble homme Mathurin Jourdan et demoiselle Renée Hullin, soeur et dame de la Houssaye et de Fléen". Cette cloche était autrefois située au-dessus de la sacristie.

       Le transept nord s'orne de belles peintures murales du début du 16ème siècle ( restaurées en 1971): on peut distinguer l'archange Saint Michel terrassant le démon, la lapidation de Saint Etienne , puis encore Saint Etienne mais incliné et entouré de diablotins qu'il exorcise de son lit. A gauche , une sainte torturée par des soldats ou des bourreaux; il s'agit sans doute de Sainte Agathe, une vierge et martyre du 3ème siècle.

Dans le choeur, derrière le rétable, il y aurait également des peintures murales( christ en majesté ?... ) mais plus anciennes ( 14 ou 15ème siècle)